Les vieux paradigmes du elearning

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By Pierre-Alexandre Bradette
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Combien de fois m’a-t-on demandé :

« Hé P-A! J’ai un projet de formation à évaluer. Tu penses que ça coûterait combien, un 60 minutes en français seulement, avec un niveau d’interactivité moyen et une simulation avec embranchements de 3 minutes? »

Et moi de me lancer dans la série de questions habituelles :

« Les experts sont-ils disponibles? À quoi ressemble le contenu? Il existe? Il risque de changer? Est-ce que le client a déjà une ligne graphique? Et un LMS? Quel outil auteur on utilise? Avec ou sans narration? De la vidéo? Qui va travailler sur le projet? »

Le simple fait d’écrire cette introduction fait remonter en moi des émotions de mon ancienne vie. J’ai eu si souvent ces discussions internes où on se regardait en disant :

« C’est tellement cher. Tu penses que le client va accepter ça? »

Mais la réponse était sans équivoque :

« C’est le temps que ça prend! Il faut prévoir les retours en arrière, les reprises de narration… Au final, on risque de perdre de l’argent avec ce projet-là! »

En tant que fournisseur, il peut y avoir un inconfort face à la facture totale d’un projet. Imaginez ce qu’il en retourne pour le client!

En plus de la facture, celui-ci doit libérer une ressource pour gérer le projet. Cela implique normalement de valider l’architecture de la formation. Jusqu’ici, tout va bien. Mais cette personne doit ensuite faire le pont entre le fournisseur et les experts de contenu, qui ne sont pas toujours coopératifs; parfois, car ils digèrent mal le changement, mais la plupart du temps parce que le projet est une tâche supplémentaire à leur horaire. 

Les modifications au contenu sont alors considérées comme des demandes de changement et impliquent des coûts supplémentaires. « What?!? »

C’est généralement à la validation des scénarimages que l’essoufflement se fait sentir. Le fournisseur demande qu’on approuve les textes, bien que le support visuel illustrant le produit fini est insuffisant, voire carrément absent. Bien sûr, les choses se clarifient à la médiatisation, mais il est trop tard : les modifications au contenu sont alors considérées comme des demandes de changement et impliquent des coûts supplémentaires. « What?!? » Eh oui, le client, qui paie déjà des dizaines de milliers de dollars, doit défrayer davantage pour des ajustements qui sont dus à un processus obscur et à la pression qu’exerce le projet sur les équipes. Rappelons que, dans le pire des cas, tous ces efforts mènent à une formation qui sera désuète quelques mois après son lancement.  

Bon… J’avoue que j’exagère. Je généralise. Ce genre de cauchemar n’est pas la norme. Mais j’ai vécu des situations semblables dans un nombre de projets bien trop élevé!

En lançant Apprentx il y a deux ans, j’avais un souhait caché. Celui d’amener le développement de formations au 21e siècle. 

Je le dis humblement : je ne suis pas un concepteur pédagogique, encore moins un expert en formation. Je suis un gars d’opérations! Je m’intéresse aux chiffres et aux processus de développement. À mon avis, l’agilité et le juste à temps ne sont pas exclusivement réservés aux lignes d’affaires ou au manufacturier. Il existe un équilibre entre le purisme pédagogique et la viabilité commerciale. En trouvant cet équilibre, on s’assure que les formations répondent à des besoins d’affaires, et on obtient un siège à la table des décisions. 

Comment garder les efforts de conception réalistes tout en atteignant les objectifs pédagogiques? Comment s’assurer qu’on peut faire des changements tout au long du développement du produit? Ces questions sont au cœur de notre application B12, un écosystème moderne pour la gestion de la formation.

B12 répond aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Comment? En s’attaquant aux problèmes majeurs des processus de développement; en permettant de mesurer l’impact des formations; et en augmentant la flexibilité, de sorte que les modifications à tout moment n’engendrent pas d’efforts significatifs.

La liste pourrait s’allonger encore! Il faudra expliquer dans un prochain article comment B12 règle concrètement ces enjeux. Pour l’instant, concluons seulement qu’il importe de doter le monde de la formation d’outils du 21e siècle, où la mesure du retour sur investissement est non seulement possible, mais facile et quasi-immédiate.

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